Exposition réalisée dans le cadre des 60 ans de peinture de Bram Bogart
et en collaboration avec le musée d'art moderne et d'art Contemporain de la ville de Liège.

 


 
>Nos remerciements à Bram BOGART, LENI et LINA
M.A.M.A.C. de Liège et tout particulièrement à madame Françoise SAFIN
Wallonie -Image- Production et tout particulièrement à Madame Christine PIREAUX
J-F-B. Production

Entretien et réalisation : André ROMUS | image et son : Jean-François BOUCHER | montage : Frédérique ROMUS | musique : Jan GARBAREK | Production : Monos Art Gallery 2004



 


 


Sans titre, 1988
Dessin
Sans titre, 1990
Dessin
Hommage à Mondrian, 1991
Peinture
133 x 165 cm
ROODDEROOD, 1991
Peinture
190 x 135 cm
RESISTANCE, 1991
Peinture
190 x 130 cm
Les Protestants, 1996

185 x 215 cm
The best for tmorrow, 1996

185 x 215 cm

bram bogart  

Bram Bogart Abraham van den bogaart, plus tard surnommé Bram Bogart est né en 1921 à Delft. Dans les années'50, il fait déjà partie du groupe des artistes informels les plus avant-gardistes. A ce moment, il effectue toutes sortes de variations sur les thèmes du cercle, de la croix, du losange ou du carré, c'est-à-dire des formes qui, selon l'artiste, peuvent résumer pratiquement toute la nature. On retrouvait déjà cette vision dans les œuvres de Piet Mondrian et Vincent van Gogh. Bram Bogart vit et travaille successivement à Paris, Rome, Bruxelles, Ohain et Kortenbos. En 1969, il obtient la nationalité belge.

Bien qu'il utilise la même technique, typique et absolument unique,depuis le début des années'60, il est toujours parvenu à renouveler son œuvre, ce qui en fait l'un des peintres matiéristes les plus passionnants et les plus importants de la dernière décennie.

D'ailleurs, cette matière a, au cours des dernières années, donné lieu à de nombreuses expériences, mais demeure jusqu'à présent un secret très bien gardé. L'artiste prend toujours autant de plaisir à mélanger ses préparations à la main. Il s'agit d'une étape incontournable et extrêmement importante dans la création de chaque œuvre. Tout comme la construction d'une toile, d'ailleurs. Mais l'essence de l'art de Bram Bogart réside dans la texture et dans l'écrit de chaque toile. Brosse, truelle et spatule sont des instruments avec lesquels l'artiste fait bouger la matière en rythme. L'épaisseur de la matière et l'utilisation de la couleur ne jouent qu'un rôle secondaire. Il travaille en partant du dessus, tandis que la toile, souvent lourde de dizaines de kilos, repose sur le sol. Spontané et en toute liberté, mais tout de même posé, non gratuit, le résultat final semble toujours entier. Chaque œuvre est incontestablement terminée. C'est alors que l'artiste lui attribue un titre court approprié.

Karel Puype



Dans l'œuvre de l'artiste belgo-hollandais on assiste au drame sans douleur de la croissance comme processus d'initiation qui aboutit à l'affirmation de la forme. Une forme pleine que le processus élaboré a rendu nécessaire. C'est l'éthique de l'art, de son élaboration, de sa concrétisation.

Bogart trouve dans le labyrinthe de l'art la raison évidente d'une nécessité créatrice, à même de mettre en évidence tous les fantasmes, en en respectant l'abstraction et sans devoir en vulgariser la nature par une représentation figurative. D'une abstraction à l'autre, un corps à corps qui respecte l'existence de tous les instants.

Les partitions autour de l'œuvre, les fonds de tableaux vastes et poreux participent d'une présence forte, une surveillance attentive qui ne se laisse pas submerger par l'abus de pouvoir générateur de matière, qui intervient avec un maternel respect pour aboutir paternellement à son état final.

La lumière est matière libérée de tout travail. C'est l'exaltation de l'essence qui participe au monde du visible mais finalement célébrée dans le domaine de l'art pour affirmer la possibilité de toute puissance solaire

Achille Bonito Oliva